La poésie postmoderne : Ouvert l'hiver de Sébastien DULUDE
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PRESENTATION OUTLINE
LA POSTMODERNITÉ
Le préfixe « post » renvoie à l’idée d’une « après-modernité ». Les credos de la modernité sont contestés. Le premier concerne la croyance au progrès que laissait miroiter l’avènement de la société industrielle ou encore les idéologies politiques capitaliste, socialiste ou communiste. On constate qu’un réel progrès n’a jamais vraiment eu lieu malgré l'ouverture au nouveau, ou à l’épanouissement de soi dans la liberté. Le culte de la nouveauté, ou de l’Amérique, perçu comme le territoire du Nouveau, a transformé l’objet culturel en produit de consommation et le lecteur en consommateur. L'absence de contraintes individuelles aurait entrainé un fort sentiment de désarroi et d’errance. (Émilie Lavery, 2005)
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POSTMODERNITÉ ET CRÉATION LITTÉRAIRE
L'oeuvre postmoderne privilégie désormais le relativisme, la prudence et l’ironie critique, l’incertitude et le doute. La littérature ne propose plus un modèle fermé du monde. L’oeuvre garde un sens équivoque et le monde une certaine incohérence. On constate dans l’expression artistique un mélange des genres et une esthétique plurielle tendant à évoquer la multiplicité du réel, des cultures, une thématique de la recherche (ces oeuvres font une critique du savoir présenté comme l’atteinte d’une vérité unique, elles veillent à en illustrer les leurres possibles et , par les tâtonnements évoqués, le long cheminement vers la connaissance) ; une valorisation de la marge et des « petits récits », de tout ce qui résiste tapi ou à l’écart, humble et éloigné des grands pouvoirs, des grands centres, des grandes forces sociales ou politiques. (Émilie Lavery, 2005)
À lire : 103-lavery.weebly.com
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Contrairement aux oeuvres de la modernité qui privilégiaient un temps linéaire projetant sur l’avenir un projet précis bien que souvent utopique (les mystères objectifs des automatistes et le pays solidarisé des nationalistes), les oeuvres postmodernes s'intéressent à ce qui surgit de l'imaginaire, de l'intimité, d'une lecture personnelle, voire d'une appropriation individuelle du monde. Les personnages de ces oeuvres offrent un contour mouvant, souvent mal défini ; ils prennent l'allure d’apparitions. (Émilie Lavery, 2005)
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Les personnages s'apprivoisent et manient le bonheur avec précaution. Les personnages s’interrogent constamment sur la signification à accorder à tels signe, objet, chose observés. Le lecteur aussi joue ce rôle d’interprète. Ainsi le personnage et le lecteur se rejoignent dans cette activité de décodage de la réalité qui est représentée. L’écriture empruntant au minimalisme contribue à créer cet effet : l’écriture brève, condensée tend à proposer une lecture du monde orientée vers le détail devenu signifiant. Les oeuvres laissent place au silence, au blanc, aux zones de vide, au fragment. (Émilie Lavery, 2005)
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